Antonio Guterres affirme: les soldats ivoiriens détenus au Mali ne sont pas des mercenaires

 

Antonio Guterres affirme: les soldats ivoiriens détenus au Mali ne sont pas des mercenaires

À deux jours de l'assemblée générale des Nations unies, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, accorde un entretien à Marc Perelman de France 24 et à Christophe Boisbouvier de RFI, dans lequel il dit espérer que la Cour pénale internationale va pouvoir enquêter sur le massacre présumé de centaines d'Ukrainiens à Izioum, "afin que les responsables de ces atrocités soient connus".

Au cours de cet entretien, le diplomate portugais à évoqué plusieurs dossiers, dont celui de la guerre en Ukraine. Interrogé sur l'évolution possible du conflit, il répond : "Je crains une escalade militaire. Les perspectives pour une négociation de paix sont très lointaines. Les Ukrainiens et les Russes pensent qu'ils peuvent gagner la guerre et je ne vois aucune possibilité d'établir à court terme une négociation sérieuse pour la paix". Seul point positif, selon lui, après le double accord de juillet sur les exportations de céréales et d'engrais ukrainien et russe, les discussions actuelles devraient permettre de lever les blocages.

Former et équiper la police à Haïti

Concernant le nucléaire iranien, Antonio Guterres affirme qu'un accord était à portée de main, mais qu'il est désormais confronté à des difficultés énormes. Au Xinxiang, le secrétaire général de l'ONU appelle au respect des droits de l'Homme et de l'identité culturelle et religieuse des Ouighours. Concernant Haïti, Antonio Guterres recommande un programme international d'appui à la formation et à l'équipement de la police nationale haïtienne, afin qu'elle devienne une "force robuste capable de mettre fin à l'action des gangs".

Résoudre le cas de soldats ivoiriens détenus au Mali

Au sujet des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet, le secrétaire général de l'ONU dit catégoriquement que ce ne sont pas des mercenaires, qu'il va recevoir dans les prochains jours la délégation malienne à l'assemblée générale de l'ONU et qu'il fait appel aux autorités de Bamako pour résoudre ce problème. Enfin, à propos de la guerre dans l'est de la RD Congo, Antonio Guterres remarque que les rebelles du M23 disposent "d'équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco". Ces équipements viennent ils du Rwanda ? "Ils viennent de quelque part… mais pas de la forêt ", répond le secrétaire général.

Source: France 24 et Rfi



46 soldats ivoiriens au Mali : « ce ne sont pas des mercenaires » (SG ONU)

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, annonce une rencontre avec une délégation malienne pour que ce problème puisse se résoudre.

Dans une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI), M. António Guterres, s'est prononcé sur la situation des 46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako, il a déclaré qu'ils « ne sont pas des mercenaires (et) c’est évident ».

« Je fais appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre », a-t-il lancé, ajoutant être « en contact permanent » avec la junte, n’a encore parlé à Assimi Goïta, mais est en contact permanent et va « recevoir la délégation du Mali, une chose qui est pour (lui) très importante ».

Pour le secrétaire général de l'ONU, « il faut résoudre ce problème ». Deuxièmement, il croit qu’ « il faut reconnaitre que la situation dans le Sahel est aujourd’hui très très difficile ». D'où la rencontre avec la délégation malienne devrait permettre d’aborder ces préoccupations.

L’Etat de Côte d’Ivoire a annoncé le 14 septembre 2022 avoir saisi la Cedeao pour la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation afin d’examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon Bamako bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, parmi lesquelles trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.

AP/APA

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